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La Rédaction de la Tribune www.tribune-auto-ecoles.fr

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L'équipe de la rédaction permanente de La Tribune des Auto-écoles ainsi que tous ses journalistes  ou contributeurs occasionnels ont  réuni les archives de La Tribune des Auto-Ecoles, ainsi que tous les textes officiels et réglementaires. Ces données vous apportent des réponses aux questions les plus courantes que vous vous posez dans le cadre de la gestion et le développement de votre auto-école. Vous bénéficiez ainsi de plus de 30 ans d'expérience de l'enseignement de la conduite cumulés par nos équipes!
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02 mai 2012

Bonjour.
Les grandes vacances approchent.. Je ferme mon auto ecolec(cproche region parisienne) seulement 3 semaines cette année, et j' ai décidé de partir exceptionnellement .. 5 semaines de vacances cette année, avec ma femme. Et j' ai donc décidé de confier la gestion de mon auto école à deux de mes salariés les plus fidèles..
Avez vous quelques suggestions pour gérer et déléguer pendant la période de mes absences ?

«Débrancher», faire une coupure... Pas facile quand on est à la tête d’une entreprise. Et pourtant indispensable, sous peine de saturation. l’un des freins au départ serein en vacances, le gérant d'auto école  travaille souvent dans l’urgence : les papiers s’entassent, pour recruter on attend qu’il manque vraiment quelqu’un pour regarder autour de soi... Du coup, il «garde du boulot» pour les vacances -tout ce qu’il ne prend pas le temps de faire habituellement-, qu’il arrive très rarement à faire d’ailleurs.» D’où cette culpabilité et, au final, l’impression de ne pas avoir vraiment «coupé» avec le quotidien. Sans oublier, aussi, une certaine satisfaction narcissique : ne trouve-t-on pas certains avantages à cultiver l’impression de «ne pas pouvoir partir en vacances» ? Le sentiment d’être indispensable, par exemple...

Mais mieux vaut savoir renoncer à ces avantages. Les risques lorsqu’on ne prend pas assez de vacances sont réels : explosion (le fameux «burn out»), nervosité, agressivité, et par-dessus tout, manque de recul. En permanence le nez dans le guidon, on n’anticipe plus, on n’a plus de prospective sur son affaire. Une ou plusieurs coupures dans l’année sont donc indispensables pour se ressourcer, se donner l’envie de «réattaquer» de plus belle... Et ce, d’autant plus qu’on a des responsabilités et qu’on connaît le stress !
La première chose à faire est de bloquer sur son agenda, en début d’année, une ou des périodes de vacances.» Comme ça, impossible d’y échapper... sauf cas de force majeure, bien sûr ! Et puis, pour pouvoir s’absenter dans la sérénité, il faut savoir déléguer, ce qui ne s’improvise pas. Si on n’a pas l’habitude de confier des responsabilités aux collaborateurs, on a le sentiment que tout départ tournera à la catastrophe... et de fait, c’est souvent le cas ! Ce qui renforce cette conviction d’être indispensable... et c’est le cercle vicieux. Corollaire : «des vacances réussies, cela se prépare», jugent nos formateurs. En prenant l’habitude, au cours de l’année, de déléguer certaines responsabilités. En laissant toutes consignes et numéros de téléphone utiles. Voire, pour les salons comptant plusieurs collaborateurs, en désignant un «bras droit».

Bien sûr, il faut pouvoir être joignable facilement en cas de gros pépin. Mais faut-il, soi-même, téléphoner ? On peut accepter le rendez-vous téléphonique à une heure fixe décidée par le chef d’entreprise, au quotidien ou tous les 2 à 3 jours, selon la destination et le ressenti de chacun. Bien sûr, cela n’empêche pas les collaborateurs d’appeler à un autre moment en cas d’extrême urgence. Mais l’intérêt du rendez-vous à heure fixe, c’est que tout le monde le sait, et que l’équipe peut donc lister ce qu’elle a à transmettre. Et aussi que le chef d’entreprise a choisi l’heure qui lui convenait à lui. Ce qui s’avère d’autant plus indispensable quand, comme c’est souvent le cas dans l’artisanat, conjoint(e) et associé(e) ne sont qu’une seule et même personne.

Il faut aussi savoir accepter que les problèmes ne seront pas réglés exactement de la même manière que si on tenait soi-même les manettes du salon. «L’essentiel n’est-il pas que les choses soient faites, et plutôt bien.  Question durée, l’idéal reste de fractionner, partir 2 ou 3 fois dans l’année (tendance générale de la société, d’ailleurs). Mieux vaut pas trop longtemps d’affilée (15 jours, c’est déjà pas mal) et plus souvent. Après, que faire en vacances ? Sport, jardinage, voyage à l’étranger ou bien farniente dans la maison de famille ? A chacun de trouver ce qui lui permet le mieux de se ressourcer...